mardi 14 juillet 2020

Coutume (Umuco) ou Manque de bon Sens?!




Ces derniers jours, je réfléchis beaucoup à l'idée de la coutume rwandaise (the so called umuco nyarwanda), cet argument supposé imparable dont on nous sort dès qu'on ose n'avoir qu'une opinion. Parce qu'avouons ce qui dérange ce n'est pas que quelque chose puisse être contraire à la dite coutume, ce qui dérange c'est l'idée que les gens puissent avoir leur propre opinion surtout que la jeunesse ne découvre ce qui se cache derrière les foutaises dont on leur sert depuis des décennies.

Certaines personnes se sentent obligés de jouer aux moralisateurs, détenteurs de vertu mais la vérité est que la coutume n'a rien avoir là dedans. Quand je vois des personnes dire que le sexe, l'alcool, l'humour, l'autodérision n'ont pas de place sur la place publique. Que si on veut être pris au sérieux on devrait s'abstenir d'aborder certains sujets. Que si on est habillé d'une telle ou telle façon ça démontre notre petite vertu. 

J'avoue que personnellement être prise au sérieux est bien le cadet de mes soucis car même si je m'appliquais ça ne marcherait jamais. Mon intelligence est quelque peu limité comme une personne bien attentionné l'a souligné sur twitter, mon cerveau ne marche qu'un jour sur 7 donc vous imaginez bien que bon ce serait compliqué. Mais pour le reste des personnes qui abordent les sujets qui fâchent, ma foi ils sont bien intelligents. 

Le gros problème selon moi étant la façon dont certaines personnes abordent le sujet de l'intelligence. Avoir un long CV, faire des études, avoir des diplômes, etc ne fait pas de vous une une personne intelligente. Tout au plus ça fait de vous une personne éduquée et encore, parfois j'en doute sincèrement. Je pense que beaucoup d'entre nous manquent cruellement d'intelligence émotionnelle et la capacité d'analyser notre société autrement que telle imposée.

Un des sujets qui fâchent le plus étant le sexe. Parlons-en. Pour ceux qui lèvent les yeux au ciel, vous connaissez la sortie. Donc le sexe, certains disent qu'on en parle trop, qu'on ne devrait guère et que si par malheur on devait, on devrait l'aborder avec des pincettes! Mais pourquoi donc? Le sexe est justement au centre de beaucoup de problèmes que notre société rencontre aujourd'hui. Entre les grossesses chez les adolescentes, les abus sexuels, les viols, les avortements clandestins, j'en passe des vertes et des pas mûres...Si vous voulez mon humble avis, on en parle pas assez.

Ce qui m'interpelle aussi est que beaucoup de critiques dans ce domaine sont envers les femmes. Ironique non? Enfin il fallait s'y attendre, dans notre dite coutume en matière de sexe l'homme est supposé être juge et jury. Dans ce cas, pas étonnant de voir les hommes abasourdis quand les femmes essaient de s'émanciper! Ces mêmes hommes qui enceintent les ados, qui ont fait de la tromperie un sport national! Tout ceci ne serait si dramatique si ces mêmes personnes n'étaient pas les mêmes à venir nous dire de nous respecter! 

Mais ne blâmons pas seulement les hommes, certaines femmes ne sont pas en reste en matière de juger autrui. Celles là même qui savent que leur mari couche avec la nounou qui n'a que 16 ans, qui vont jusqu'à blâmer la nounou et la renvoyer quand elle tombe enceinte. Celles qui diront qu'une fille/femme violée l'avait probables provoqué car habillée d'une façon aguicheuse, avait bu, était en boîte de nuit et j'en passe des meilleures. Bien sûr si une pauvre camarade de classe de leur fille se fait violer par leur mari, il faut absolument sauver l'honneur de la famille! Probablement que cette petite aguicheuse a provoqué le mari, oh ses parents devraient l'avoir mieux éduquée! Tout sauf blâmer l'adulte responsable, le monstre avec lequel elles partagent leur vie.

Vous voulez qu'on utilise nos comptes sur les réseaux sociaux pour promouvoir les nouveaux immeubles, pour féliciter les institutions, etc mais que fait-on de la vraie vie? Des problèmes que nous rencontrons au quotidien? De la dépression qui nous ronge mais qui tellement si contraire à notre coutume? Que dire à toutes ces jeunes filles enceintes et traiter comme de la peste? Que raconte à nos fils à qui notre société essaient d'apprendre qu'ils sont supérieurs à leur sœurs?!

Ce qui vous dérange au fond c'est que les gens s'éduquent, apprennent à s'ouvrir aux autres, donc adieu manipulation, adieu abus sans conséquences? Tout ceci ne serait pas plutôt de la jalousie et de l'envie? L'envie de pouvoir vous aussi vous permettre de parler ce dont vous avez envie sans vérifier qui regarde? Bien sûr on sait que ce qu'on dit sur la place publique laisse des traces mais pensez-vous que toutes les squelette cachées dans vos placards ne seront jamais découvertes!?

Vous avez raison de vouloir que les gens ne parlent que de la pluie et du bon temps, parce que pendant ce temps on ferait semblant d'ignorer les défaillances de notre société et de la dite coutume avec laquelle vous nous bassinez tous les jours! Mais cette société dont vous vantez incessamment les vertus n'aurait pas besoin d'une jeunesse saine mentalement et physiquement? Une jeunesse qui ait le droit d'aborder tous les sujet qui la concerne ?!

Pour aujourd'hui je ne vais même pas me fatiguer à aborder le sujet de l'alcool parce qu'au fond on ne fait que perpétuer la tradition!


Le suite, au prochain numéro ;)




Scandaleusement,
Clo


jeudi 11 juin 2020

Corona et relations intimes!





Il faut dire que dernièrement j'ai beaucoup de temps pour réfléchir et si vous me lisez ne serait qu'un petit peu vous savez que la réflexion et moi ça ne fait pas bon ménage. Mon cerveau fonctionne d'une manière tout à fait fascinante. Parce qu'exemple hier je n'ai pas arrêté de penser aux gens qui ont de relations intimes en cette période bien tendue ( mauvais jeu de mots j'avoue mais bon hein.)... relations intimes veut dire sexe oui sexe, vous pouvez prendre des screenshots pour ma famille, c'est cadeau. 

Quand je dis ça je ne fais pas référence aux couples vivant sous le même toit parce que clairement ceux là n'ont pas arrêté de baiser comme des lapins durant les 3 derniers mois, enfin je veux dire faire l'amour, partager tout ça tout ça. Bref, je parle ici de tous les gens qui se sont chauffés par textos interposés pendant tout le confinement et que maintenant tout à coup on a lâché dans la nature. Premier obstacle à franchir étant de savoir par où ou plutôt par qui commencer vu que bon flirt était la seule activité...quand Jean Pierre t'ennuyait tu passais à Jean Claude en contournant par Kurt ou Steven selon. Sachant qu'eux aussi faisaient des remix de leur côté.

Si tu es une personne organisée à la Monica de Friends tu feras un tableau des pour et des contre pour chacun. 

  • L'humour
  • La qualité des nudes
  • Le niveau de la conversation
  • L'argent oui l'argent après tout les restos et les bars sont ouverts quelqu'un devra payer)
  • La beauté (intérieure hein, ne sois pas superficiel je te prie!!)
  • Etc

Sachant qu'au final tu t'en cognes de tout ça tu es juste en chaleur mais le politiquement correct exige. Les réseaux sociaux t'ont traumatisé tu n'as aucune envie d'être taxé de hoe et de salaud le lendemain et de voir tous les nudes que tu as envoyé dans de nombreux moments d'ébriété étalés sur Twitter et encore moins sur Facebook où toute activité de ta mère se résume à rechercher tout ce qui te concerne. Ou même il y aura toujours un cousin bien attentionné pour partager ça dans le groupe familial sur WhatsApp. Youpie youpie on en a tous un (e). 

Bref passé l'étape de sélection, bah comment tu appelles ça toi? Même si franchement tout ceci est inutile vu que tu te taperas les autres aussi; cette première étape est juste pour rassurer ta non-existante conscience. Vu qu'on a l'a tous laissée en 2019 avec le reste de notre vie, rêves, ambitions, etc. Te voilà donc prêt(e) pour ta première séance de jambes en l'air. Le restaurant est un stress avec le social distancing, les transports sont un cauchemar car tu dois porter un masque, tu transpires comme un porc mais tu tiens le coup...oh dear tu peux tout supporter tu es horny. 

Tu t'efforces à ne pas sembler pressé (e). Tu es bien élevé (e) que diable! On est pas des animaux quand-même. Mais au fond tu te demandes pourquoi tout ce cirque après tout chacun sait de quoi il en retourne. Enfin vous passez tout ce tlalalala et vous arrivez au moment fatidique.
Sans oublier les étapes essentielles du lavage des mains, brossage de dents voir une douche on ne sait jamais! 

Après tout ça, tu n'as presque même plus envie mais hein tu es là tu es là. Au fait entre () j'espère que vous avez utilisé des capotes, vous n'allez quand même pas ramené des gosses dans tout ce bordel hein?! Donc vous faites l'amour mais en vrai vous baisez soyons d'accord. À supposer que les 2min30 compte comme tel. Mais voilà vous avez eu votre moment. Au fond tu penses tout ça pour ça? La masturbation ne serait-elle pas sous estimée finalement? Les questions fusent dans tous les sens, les sourires gênés, tu te rappelles avoir pensé être amoureux (se) une nuit bien arrosée seul (e) dans ton lit! Le fou rire monte, tu dois vite te barrer de là! Une fois dehors tu te rassures comme tu peux, mais non tu n'as pas perdu ton temps.. c'était quand même bien non?

Puis avec Marc ou Julie ce sera mieux n'est-ce pas? Après tout vous aviez une plus intime connexion! En y repensant tu aurais dû commencer par là! C'est décidé.

*Texto*

- Hey Julie (Marc) tu me manques tu sais.

😁



Scandaleusement,
Clo

jeudi 16 novembre 2017

Partage ou Narcissisme




Des nos jours si tu n'as pas fait de photos ni de vidéos ça veut presque dire que tu n'as pas bien profité de ce dont tu as fait. Limite si on pouvait se filmer en dormant histoire d'être sûr qu'on a effectivement bien kiffé le truc. Depuis qu'on a snapchat, IG stories, facebook stories, chaque petite chose doit être vue par des millers de gens. 

Pour kiffer il faut poster c'est bien simple. La seule pudeur qui nous reste est peut-être quand on va aux chiottes mais qui sait si l'un de ces jours il n'y aura une pseudo célébrité qui le mettra au goût du jour et on partagera aussi nos moments pipi et kaka en toute intimité. 

Bref je ne juge pas parce que bon personnellement je ne peux quasi rien avaler (niveau bouffe hein bande de pervers!) sans que les réseaux sociaux ne soient au courant. À part quand je prétends de manger healthy donc le morceau de steak et le pot de mayonnaise n'apparaissent pas sur les photos. Eh bien oui femme sophistiquée qui mange sainement online c'est moi. Ne me jugez pas c'est dûr la vie! Puis quand on se prétend blogeuse il y a des standards à tenir. C'est dans cet esprit que je me retrouve toujours à bouffer froid car hein le temps d'avoir la bonne photo.

L'autre jour j'ai vu une amie avec qui j'ai grandi poster des photos dans son lit au réveil, bien maquillée en sous-vêtements qui matchent. Je me suis demandée où j'avais bien pu louper le truc. On a grandi ensemble, je la connais depuis 30 ans, elle est devenue sophistiquée et glamour, moi Non. Qu'est ce qui cloche chez moi? Franchement quoi? Pas une fois de ma vie j'ai dormi avec des sous-vêtements qui matchent! Pas une fois je me suis réveillée avec un maquillage parfait , si par malheur je ne me démaquille pas avant de dormir le matin je ressemble plutôt à un personnage de la maison des horreurs. Vous me direz même la journée je n'ai jamais eu un maquillage parfait. Tous les jours on dirait que quelqu'un s'exerce sur moi. Ce quelqu'un étant moi.

Bref, revenons à nos chèvres. Vivons-nous désormais dans une permanente télé-réalité? Cet impression de partage est vraiment réelle? Ou c'est du narcissisme pur et simple? Nonobstant le fait qu'on a l'impression de connaître tout des inconnus, que savons-nous réellement de nos amis, de nous-mêmes au final? Je veux dire à force de vouloir tout partager avec nos followers, que partageons nous vraiment avec les personnes réellement présentes dans nos vies? 

C'est quand la dernière fois que vous êtes allé au restaurant ou boire un verre avec quelqu'un et ne pas checker votre téléphone ou simplement ne prendre aucune photo? La dernière fois que vous êtes parti en famille ou voir des gens sans leur demander leur code wifi après 15mins? On connaît tous très bien la situation où vous êtes 5 autour de la table ou à event chacun sur snap en train de partager live? Mais partager quoi au juste? La question me turlupine souvent! Parce que la bouffe serait moins bonne sans faute? Les boissons moins délicieuses? La fête moins belle? 

Alors le truc c'est qu'en plus maintenant on croit connaître la vie de tout le monde juste par leur stories, on se permet même d'avoir une opinion sur leur vie dis donc. Et on s'offusque quand ils en ont une sur la nôtre ah! C'est à dire que depuis qu'en plus nos parents ont découvert les réseaux sociaux notamment whatsapp, il faut expliquer chaque photo qu'on poste.

Le texto de maman qui dit "c'est à qui le bras d'homme que j'ai vu autour de tes épaules dans ta story? Tu as un copain et tu dis rien?" Parce que oui dans l'esprit de ma mère si un mec me tient par l'épaule il a intérêt à avoir des intentions, c'est à dire m'épouser incessamment sous peu!

Mais dernièrement j'ai réalisé qu'à part pour la nourriture, les moments donc je profite le plus je n'ai pas le temps de prendre des photos ou faire des vidéos. J'y pense toujours quand le moment est passé ce qui me fait penser que je ne m'amuse pas beaucoup dis donc vu toutes les fois où je prend des photos. En fait, ma vie est d'une ennuie, au secours quoi!    

Je philosophe je philosophe mais je me pose réellement des questions existentielles! Oui ma petite dame! 

Cela étant dit, j'aime moi regarder la vie des autres, vivre à travers eux en quelque sorte. Les amoureux par exemple, les regarder, les jalouser, les maudire et les aimer aussi un peu. Mater le crush en train de s'amuser avec d'autres femmes aussi, il a du culot ce mec pas possible. On est en couple en plus, enfin je suis en couple avec mais lui ne le sait pas encore. J'attend qu'il se rende compte à quel point je suis merveilleuse, accessoirement aussi qu'il sache mon existence.

Conclusion, si un moment n'a pas été immortalisé par photos ou partagé via les réseaux sociaux est-il toujours considéré comme important? Si on en a que le souvenir dans sa memoire et nos sur son smartphone, ça compte? Ou s'en branle si on a pas fait de photos? Limite on doit prouver maintenant ce qu'on dit par photo. Vous pourriez dire j'ai perdu un ami que les gens s'attendent à ce que vous postiez des photos des funérailles, au minimum. 

Alors où s'arrêter le partage? Où commencer le narcissisme et le voyeurisme?!



Scandaleusement,
Clo

jeudi 9 février 2017

Le Temps.

Le concept du temps.


Le désolé je suis occupé, le désolé je n'ai pas eu le temps. Non. Je pars du principe que si les gens veulent vraiment faire quelque chose ils trouvent le temps. Que ce soit parler à quelqu'un, le voir ou même travailler sur un projet. 

Combien de fois disons-nous aux autres qu'on est vraiment busy, oui busy, occupé d'un ringard toi aussi. On est à l'époque du Franglais ok? Bref je disais donc on est jamais trop occupé pour faire réellement ce dont on a envie de faire. Bien sûr on a des vies plus ou moins surchargées mais n'est-il pas étonnant qu'on trouve toujours du temps pour Facebook pour twitter, pour tinder, pour Instagram, pour snapchat et j'en passe des meilleurs mais qu'on refuse de prendre un appel provenant d'un ami, d'un parent parce que non on est très occupé?

Comprenez moi bien tel peut être un choix, je le fais quasi tous les week-ends. Mais si c'est un choix disons simplement qu'on ne veut pas. Disons j'ai du temps mais pas pour toi, pas pour ça. C'est plus honnête et au fond plus simple. On peut choisir est ça c'est la beauté de cette vie.

Le temps est quelque chose de précieux et au fond chacun a le droit de disposer du sien comme bon lui semble. Enfin en dehors des contraintes de cette vie que sont les études, le boulot, les enfants, les courses, les factures etc qui bien sûr interviennent dans la façon dont on gère notre dit temps. Partant du principe que ces obligations nous prennent plus ou mois la moitié de notre temps, ne devrions-nous pas logiquement pouvoir quand même pas un peu pouvoir sortir le nez de notre nombril et s'occuper du monde qui nous entoure?

La vie nous échappe à force de ne pas vivre mais survivre. On s'enfonce dans un quotidien qui est routinier, on se dit que c'est ça la vie mais si au fond il y avait autre chose? Si au fond il y avait d'autres aventures, si au fond on pouvait suivre nos règles et non celles qui nous sont imposées? Si au fond se lever tôt n'était pas spécialement notre modèle? 

Pourquoi ne pas prendre le temps d'apprécier la musique, de danser, de bien manger, de voir les sourires sur le visage des gens? Pourquoi ne pas prendre le temps d'écouter cet ami qui a peut-être besoin de nous mais qu'on a pas écouté trop occupé à scruter les défauts des inconnus sur Instagram?

Le temps nous est compté dit-on. Mais la plupart de nous l'utilise mal ou d'une façon qui au fond ne nous est pas bénéfique.  Je n'ai pas le temps de parler à mes parents tous les jours mais par contre alors qu'est ce que j'en ai du temps pour critiquer chaque petite chose que je vois sur les réseaux sociaux. 

Au final on a plus de moyens de communiquer mais au fond on est de plus en plus seul. À quand le temps pour les passions? À quand le temps pour les vraies échanges, À quand le temp pour les rires, À quand le temps pour les découvertes? À quand le temps pour juste apprécier l'instant?


Au fond, notre temps nous appartient-il?


Confusément,
Clo

mardi 3 janvier 2017

Le Silence n'est pas toujours d'or.




Le silence, ce drame humain.

De nos jours, on dit que l'ignorance est le fondement du bonheur. Le fait de ne pas être conscient du malheur qui nous entoure ferait notre bonheur. Ce qui dans un sens se trouve être vrai, pour on est conscient du monde qui nous entoure plus ça fait émerger des émotions en nous.  Alors la plupart d'entre nous faisons semblant d'ignorer même ce qui est devant notre nez.

Que ce soit notre enfant qui se noie dans les problèmes, que ce soit notre compagnon (compagne) qui noie son chagrin dans l'alcool ou la drogue, que ce soient nos amis qui se battent contre une dépression, que ce soit un massacre quelconque dans un pays plus ou moins lointain, on choisit le silence. On sait que notre voisin frappe sa femme ou abuse ses enfants mais on ferme les yeux. La prétention d'ignorer la misère qui nous entoure. On poste un statut ou une citation puis on passe à autre chose. Au pire on méprise ou choisit de faire comme si ces problèmes ou ces personnes n'existaient pas.

Au fond ce qu'on veut c'est vivre notre vie. N'est-ce pas merveilleux de toujours dire "je veux juste vivre ma vie". Ignorer tout et tout le monde, faire nos propres règles. N'est-ce pas merveilleux de dire "s'aimer soi-même , comme on dit chez nos amis américains "selflove"". Ce qui en soit est un concept merveilleux. On ne peut aider les autres si on peut s'aider soi-même. Mais plus j'y réfléchis plus je me dis que ce concept est plus ou moins erroné. Parce que les besoins de l'autre ne sont pas spécialement les mêmes que les nôtres, peut-être pourrions-nous lui apporter quand même un peu de réconfort malgré nos propres malheurs? Un mot d'encouragement, un peu d'écoute, etc. Si tu donnes un sandwich à une personne qui crève de faim, c'est un petit geste mais qui lui permet de vivre un jour de plus. On a pas besoin de grand gestes. On a juste besoin de petits gestes mais au quotidien. 

Quand je dis ça, ne pensez pas que je juge. Non. Dans la mesure où je m'envoie 400g de viande seule et sans honte. Mais tout de même l'ignorance et le silence ne devraient pas primer sur les besoins humains. Les besoins de nos amis et de nos proches semblent ne pas nous convenir, les chemins qu'ils choisissent semblent ne pas nous arranger alors on les ignore plus ou moins. Une tape sur l'épaule de temps en temps et on se dit qu'on a fait ce qu'il fallait.

On file 2€ à un sans-abri et on se dit que voilà on a fait notre bonne action du mois voir de l'année. On partage une vidéo d'Alep, du RDC, du Burundi et on se dit qu'on est engagé oh la la de vrais combattants. On se félicite d'être des personnes courageux avec des convictions alors qu'au fond on a juste appuyé sur un bouton de notre smartphone. Parlons-en de ces smartphones fabriqués par des enfants plus jeunes que les nôtres, ou plus jeunes que nos petits frères et soeurs. On ne peut décemment plus s'en passer mais le minimum serait d'être conscients du problème.

Je ne sais pas pourquoi j'écris tout ça mais par moment je me sens révoltée. Révoltée parce qu'on choisit d'ignorer la solitude et la souffrance d'autrui alors qu'un jour ça pourrait être nous. Révoltée parce qu'on fait semblant d'ignorer ce qu'on sait au fond de nous. Révoltée parce qu'on se fie aux apparences sans jamais aller en profondeur. Révoltée parce que les choses pourraient être un peu mieux si on le voulait tous. Mais sachant que le monde est ce qu'il est, on peut au moins changer ce qu'on peut. Ne serait-ce qu'un petit peu, nonobstant les obstacles et notre routine. Essayons d'ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure et les malheurs qui s'y déroulent tous les jours. Soyons attentifs aux expressions et émotions d'autrui.



Joyeux 2017!
Clo

vendredi 25 novembre 2016

I'm better Now

At 15, life is supposed to be beautiful but it wasn’t for me.
My mum was absent for reasons beyond her control, and my father did his best to be around as much he could.
I am the eldest in my family, I must be dignified. I have to stand tall. I smile, I greet but inside I'm empty. I long for love and seek attention.
To some of you are who are reading this, thank you for having loved me – loving me deeply.

Surrounded but yet alone when this young man, 19, got interested in me – I’m just a teenager ashamed of my body, I felt new.  ‘finally, life smiles at me’ I told myself.
He makes me feel alive, almost beautiful. He spends hours playing cards games with me, telling me stories of his past and his life at the boarding school, I am fascinated. He is handsome and considerate.
When proposed me to watch a film, I become excited, I accepted despite my father’s restrictions, and my brain that tells me ‘you are only 15, he is 19, you don’t have life experience” as I  looked forward always  to spend time with him.  I see him as a caring a big brother – whom I crushing on. In the middle of the film he took me in his arms, I let myself go, after all, what did I know? Little affection felt nice.

Everything was fine until he started kissing me. At first, it was not bad although strange when he started touching my breasts I said “no”. I resisted, I Begged him to stop but refused. I felt paralysed as he continued to touch me everywhere, I would not say ‘caressing’ because caressing in my head means something nice.  With his hand in my pants, touching my privacy parts, I felt desperate, I closed my eyes not knowing what to do.
“Everything is going to be okay” – he whispered, as he fingered me.  My tears run down my face but his is above me, penetrating, and sweating. Until now this image is blurred in my head, maybe because I tried so much to get rid of it. The image is gone now but the sensations are here – the fear, the pain, the anger, the shame ...

After he finishing his business, he asked me to leave, I put back my clothes as quick as possible, I left without looking back. Once at home, I took a shower and I went to bed. As it was in holiday no-one was concerned about me being In the room.  I cried for hours. I did not mention anything to anyone because of I feared to be blamed or not believed.
For weeks, I cry in my bed, I avoided going out too much in the street, my family was happy – what wise and obedient girl, I have become, they thought.  But simply I am afraid to cross him.

One day my parents tell me that we are leaving Rwanda not especially for a better life but personally, it was a miracle.  I was relieved.
I hoped that I would no longer be scared every time a guy approach me, I would no longer have to fear him. Except that, nothing changed ... I changed a country but I had an impression of seeing him everywhere, I had nightmares, I felt alone.

I closed myself off emotionally. I have always been shy but since then it worsened, I couldn’t look at the others in my eyes – I was ashamed.
I had that kind of a shame that hardly leave you –  or never. As if it is one’s fault. As if I had provoked what happened.

At school, in Belgium other girls talked about their boyfriends – me, tetanized. Yes, I smiled at the boys, I even let them approach me but as soon as it is too close, fear took over, as ever.

But I met a timid, handsome man – an artist with a tender heart , I was 19 and  he was 20.  He tamed me despite my resistance, he made me confident, and he gained my trust.   a few months later,  finally, I was able to put the words on what had happened, it was a RAPE.
He listened to me carefully and attentively,  consoled me, became my best friend. He is the father of my son, even if we are no longer together – he  saved me.

Today, I sincerely  think that  I’m  myself, again – with my qualities and flaws, my strengths and my weaknesses.
I did not write all of this to tell you simply that  I'm fine. I especially wrote this for all young teenagers who are living the same situation;  Impose yourself even if you feel alone some people do not deserve your love.

Learn to say ‘no’ – it is what I  did but couldn’t impose myself. And, if all of this has happened to you, know that it is not the end of the world:  you are stronger than your experience, do not be disgusted in men because personally one of them has made me a new woman,  and more confident.

One day, you will wake up, you will feel again the flame that used to  animate you.

mercredi 23 novembre 2016

Plus Forte.

J'ai 15 ans, la vie est supposée être belle mais elle ne l'est guère. Ma
Mère est absente pour des raisons indépendantes de sa volonté, mon père fait ce qu'il peut.

Je suis l'aînée de ma famille. Je me dois d'être digne. Je dois garder la tête haute. Je souris, je salue mais à l'intérieur, je suis vide. Je crie famine, famine d'amour et d'attention.

Certains d'entre vous sont sûrement en train de lire ceci, Mercii de m'avoir aimée/m'aimer si profondément.

Entourée mais pourtant seule alors quand ce jeune homme s'intéresse à moi du haut de ses 19ans, alors que je ne suis qu'une adolescente au physique ingrate je me sens revivre. Je me dis que la vie me sourit enfin. Il me fait sentir heureuse vivante, presque belle. Il passe des heures à jouer avec moi aux cartes, à me raconter des histoires de son passé et de sa vie à l'internat, je suis fascinée il est si beau et prévenant. 

Naturellement quand un jour il me propose d'aller regarder un film j'y vais malgré les restrictions de mon père, malgré mon bon sens qui me dit que je n'ai seulement que 15 ans et que lui en a 19 et qu'on ne vit pas les mêmes choses. Je le vois comme un grand frère bienveillant sur lequel je craque. Au milieu du film il me prend dans ses bras, je me laisse faire après tout qu'est ce que j'y connais? C'est agréable un peu d'affection.

Tout allait bien jusqu'au moment où il m'a embrassé au début ce n'était pas si mal même si étrange mais quand il a commencé à me toucher les seins j'ai dit non, j'ai résisté, je l'ai supplié d'arrêter. Mais rien ne fut. Je me sentais paralysée. Il a continué à me toucher partout je ne dirais pas caresser car caresser dans ma tête est quelque chose d'agréable. Je continuais à lui demander d'arrêter mais rien. Et d'un coup sa main était dans ma culotte, touchant mon intimité, j'ai fermé les yeux ne sachant pas quoi faire parce que je réalisais ce qui allais m'arriver malgré mon innocence.

Il me doigte, les larmes coulent sur mon visage mais il me murmure que tout va bien se passe. Je le vois au dessus de moi, mon pénétrant, suant. Jusqu'à maintenant cet image est floue dans ma tête, peut-être parce que j'ai essayé de m'en débarrasser. L'image est parti mais les sensations sont là, la peur, la douleur, la colère, la honte...


Après qu'il ait fini ses affaires, il me dit que je peux partir, je remets mes affaires et je m'en vais. Une fois chez moi, je prends une douche et je vais au lit. Comme c'était les vacances ne se souciait vraiment de ce que je pouvais bien faire dans la chambre, je pleure pendant des heures. Je ne dis rien à personne parce que je sais qu'on va soit me blâmer soit ne pas me croire. Durant des semaines, je pleure dans mon lit, j'évite de trop sortir dans la rue, ma famille pense que je suis devenue enfin sage et obéissante mais j'ai juste surtout une peur bleue de le croiser.

Je l'évite autant que possible. Je ne dis rien à personne et par miracle un jour mes parents m'annoncent qu'on quitte le Rwanda pas spécialement pour une meilleure vie mais personnellement je suis soulagée. Je me dis que je n'aurais plus a sursauter dès qu'un mec m'approche que je n'aurais plus a le craindre. Sauf que rien ne change...j'ai changé de pays mais j'ai l'impression de le voir toujours partout, je fais des cauchemars, je me sens seule.

Je me renferme sur moi, j'ai toujours été une timide mais depuis là c'est pire, je ne peux me résoudre à regarder les autres dans les yeux...j'ai honte.


Ce sentiment de honte qui ne te quitte pas. Jamais. Comme si au fond c'était ta faute. Comme si tu avais provoqué ce qui t'est arrivé. J'arrive en Belgique, À l'école les autres filles parlent de petits copains.   moi je suis tétanisée. Oui je souris aux garçons, je les laisse même m'approcher mais dès que trop proche, la peur reprend le dessus.

Mais un jour, je rencontre ce beau brun, lui même timide, j'ai 19 ans, il en a 20, c'est un artiste au coeur tendre, il m'apprivoise malgré ma résistance, il me met en confiance, et après quelques mois je finis par le croire. Et je lui raconte tout, et enfin je mets les mots sur ce qui est arrivé, c'était un VIOL. Il m'écoute, me console, devient mon meilleur ami.  Il est le père de mon fils, même si on est plus ensemble, il a été celui qui m'a sauvé. 


Aujourd'hui, je pensé sincèrement être enfin moi-même, avec mes qualités et défauts bien sur, mes forces et mes faiblesses mais je n'ai pas écrit tout ça tout pour ça. Je vais bien. Mais j'ai surtout écrit ceci pour toutes les jeunes adolescentes qui vivent cette situation où éviter à certaines de la vivre, imposez vous, même si vous vous sentez seule certaines personnes ne méritent pas votre amour.

Apprenez à dire non. Ce que j'ai fait mais pas su imposer. Et si tout ceci vous est déjà arrivé, sachez que ce n'est pas la fin du monde, vous êtes plus forte que ça et ne soyez pas dégoûtée de tout homme parce que personnellement l'un d'eux a fait de moi une femme nouvelle, plus confiante. 

Un jour, vous allez vous réveiller ou vous ressentirez à nouveau cette flamme qui vous anime.



Sincèrement,
Clo

lundi 11 juillet 2016

Rwandais ou Non? Telle est la question!




Normalement on devrait être léger, le soleil brille, les oiseaux chantent, c'est l'été et les vacances, les amis, la bouffe, la fête mais ceci serait seulement possible si j'avais réussi à garder mes yeux loin des réseaux sociaux et des choses sans queue ni tête que j'y vois.

Si vous me lisez régulièrement vous savez que j'aborde rarement les sujets qui concernent mon pays sans doute par égoïsme de ne pas vouloir m'impliquer, par paresse d'argumenter ou même simplement parce que c'est un sujet que je suis loin de maîtriser.

Mais ces dernières semaines, j'ai lu des choses sur les réseaux sociaux qui m'ont hérissé la poil patriotique ou non patriotique selon qui lit le présent article. Bref j'ai vu les choses telles que ne pas parler notre langue maternelle sous entendrait  que de ce fait on avait point le droit d'avoir un avis sur ce qui se passe chez nous. Ou encore de dire que le fait de vivre ou être fiers de vivre dans certains pays faisaient de certains "moins rwandais". Du coup mon sens de la critique était en alerte, ma grande gueule n'en pouvait de s'exciter de pouvoir l'ouvrir.

Alors de un, par notre histoire qui est politiquement compliqué, une partie des rwandais est née et grandit à l'étranger, une autre partie a été obligée de s'exiler à de différentes périodes de notre histoire. De ce certains n'ont simplement pas eu l'occasion de pratiquer ou même s'améliorer en kinyarwanda. Tu me diras quand on veut on peut, Oui mais non, une langue se pratique, je sais de quoi je parle, si on a pas l'occasion de pratiquer tous les jours on s'y perd. Oui maintenant si vous êtes un esprit supérieur et que vous maîtrisez l'art de vous adapter, gloire à vous! Mais si vous avez cette chance et que vous l'utilisez pour diminuer les autres et leur faire sentir moins apte à être rwandais au lieu de les aider, encourager et trouver des solutions au problème, eh bien vous n'êtes en aucun cas plus patriotique en mon sens. 

Qu'est ce qui définit un bon rwandais selon vous? Vivre au Rwanda, parler en kinyarwanda et vivre comme nos ancêtres? Dans ce cas je vous défie d'en trouver un et me le rapporter. Mais en dehors de ça, est-ce vraiment plus important d'utiliser une langue plutôt que son cerveau? De préserver une coutume qui n'a plus rien d'être au lieu d'évoluer avec son époque?

N-est-il pas possible de vivre pleinement dans le présent et évoluer sans pour autant oublier son passé? Par ne pas oublier le passé j'entends, apprendre des leçons du passé et non y vivre et s'y accrocher. 

Et pourquoi ce besoin de juger l'autrui tout le temps? Depuis quand notre nationalité a été  mis aux enchères? L'idée de qui mise le plus de Umuco et de langue et savoir vivre à la rwandaise et j'en passe des meilleures. Le Rwanda n'est pas un club privé que je sache, si? Il est ouvert à tout rwandais qui se considère comme tel ou du moins il devrait l'être.

Devrions-nous faire des efforts pour p parler notre langue? Bien sûr! Devrions-nous en savoir plus sur nos traditions? Encore une fois bien sûr que oui.  Mais encore on devrait apprendre à accepter nos différences, les voir comme une richesse et laisser surtout aux gens le temps de s'adapter évoluer.

Oui certains parlent français, d'autres danois, d'autres chinois, suédois, portugais, etc? Pourquoi serait-il une mauvaise chose? Oui  c'est dommage s'ils ne parlent pas tous kinyarwanda mais le monde est un éternel progrès, échangez avec eux, apprenez d'eux pendant qu'ils apprennent de vous!


Conclusion, ce n'est pas la langue qui prime aussi important soit-elle, ou le fait se soumettre aux traditions. Ce sont les idées, l'ouverture d'esprit et l'attachement à notre identité et notre pays!


Scandaleusement,
Clo




PS: Yeah well, it's in french:)


jeudi 21 avril 2016

La Fatigue ou Comment ruiner ta vie sexuelle.


Le jour où tu t'en dors en plein milieu de l'action, tu sais que c'est la fin des haricots, la fin  de la moisson...bref la fin quoi.

En principe plus on vieillit (je veux dire on devient mature hein ne t'emballes pas de la culotte), plus l'ambition grandit et moins on a de temps, par conséquent moins on a de sexe. Oui ma petite dame je sais c'est con tu veux arrêter le temps et ne plus prendre l'âge mais hélas.  Pour se consoler on se dit que la qualité prime sur la quantité. Bah ouais tu nous connais nous les vieux à enquiquiner le monde sur la qualité des choses et la durée...enfin quoi que pour la durée pas tellement vu que bon la force ce n'est plus trop ça...30mins de sexe équivaut à 2h dans une piscine olympique, oui littéralement. Encore ne sois pas choqué avec tout ce dévergondage dès 16 ans.  Si tu pensais que tu allais pouvoir t'envoyer en l'air 2 fois par jour jusqu'à tes 60 piges eh bien non.

Bref tout ça pour dire que les soirs de fête  on est sur son 31. On se comprend ou bien? Chéri dit qu'il rentre de voyage d'affaires aujourd'hui? Vous savez que c'est bingo. Donc épilation, bain, yoga, lingeries sexy tout y passe. 19h tapantes vous êtes prête. Même pas vous cuisinez pour éviter la fatigue. Traiteur. Mais vous faites croire à monsieur que vous avez cuisiné. Aux grands maux de grands remèdes. Il paraît que ça excite ces messieurs de savoir qu'on peut bien cuisiner et en même temps bien baiser. Vas savoir le rapport franchement. Parce que bon nous on ne vous demande pas si vous savez construire des maisons aussi...alors bon ces considérations. Mais laissons le féminisme de côté, ce soir chéri doit être de bonne humeur. On aura peut-être même un cunni chouette chouette.

Monsieur arrive, vous rayonnez, pour une fois il remarque même que vous avez changé de cheveux. Génial huh? Après tout, vous savez que c'est le seul soir du mois où vous voulez tous les deux la même chose. Personne n'a une migraine ou une réunion tôt le matin, voir des épisodes de GOT en retard. La joie, l'osmose. Vous dînez, ensuite arrive l'instant fatidique, vous voilà même abandonnant votre missionnaire adoré pour partir à l'aventure...sauf que...vous vous sentez épuisée mais bien sûr vous ne dites rien. Dans la tête pour ne pas vous endormir vous vous dites "penses à quelque chose qui va te tenir éveillé. Les impôts? Voilà les impôts c'est bien où bordel vas tu trouver ces 2000€. Pfff si seulement j'étais riche et que je pouvais envoyer mon argent au Panama moi aussi! Ces connards de riches quand même, c'est à cause d'eux qu'on en est là!" Tout ça après avoir commandé une paire de louboutins dans l'après midi, oui à 800$ mais on s'en fout c'est la faute des riches, c'est fou comment vous devenez une altermondialiste quand ça vous arrange. Mais hey redescends sur terre,  tu es en train de t'envoyer en l'air merde, concentres toi....pendant ce temps lui il donne tout, de temps en temps vous souriez pour l'encourager, genre c'est un enfant au pire c'est un chien...Oh mon Dieu! Où est passé votre appétit? Ah ouais je sais elle est partie avec les 10h de boulot par jour et l'ambition d'être votre propre boss...vous voulez être une femme indépendante, une femme qui a réussi. Mais attends une minute, vous n'avez jamais dit "frigide". Les femmes indépendantes et ambitieuses dans les films, elles ne font que baiser même au bureau, dans les ascenseurs, partout.

Vous? Vous êtes juste épuisée il doit y avoir une erreur. Une erreur du système, 404 not found situation quoi. Et d'ailleurs pourquoi ce connard lui est concentré et a l'air de prendre son pieds? Voilà à ce moment vous le haïssez. Cette qualité à pouvoir faire abstraction du monde vous énerve. Vous vous dites qu'il serait temps de simuler et d'en finir...ooh? Mais qu'est ce qu'est ce bordel. La journée vous criez qu'il ne faut jamais simuler à qui veut bien l'entendre que les femmes doivent assumer leur désir ou non désir. Mais bon on ne parlait pas de votre vie hein? C'était en général. Voilà.

Pendant que vous êtes là à méditer sur le fait ou non de simuler vous vous assoupissez.

Sans scrupules lui continuera ses petites affaires et sous peu il aura fini. Et ses Oh oui vous réveillent et jamais de la vie vous n'admettrez vous être endormie. Non jamais! Vous femme indépendante glamour du 21 ème siècle, libre et libérée non. Libérée mon oeil! Lui dort ronflant comme un bébé et vous et bien vous du coup vous n'avez plus sommeil!


Scandaleusement,
Clo




PS: c'est évident que tout ceci n'est jamais arrivé hein. Je veux dire hein on est en 2016;)

jeudi 18 février 2016

Mon Ami Imaginaire.

Je t'écris parce que le coeur est lourd
Je t'écris parce que les pensées se bousculent
Je t'écris car des questions sans réponses
Je t'écris parce que le sens tend à m'échapper
Je t'écris car le chemin ne semble plus tracé
Je t'écris parce que j'aime sans certitude
Je t'écris parce que le monde me semble sens dessous dessus
Je t'écris car l'humain est devenu cruel
Je t'ecris parce que que l'humanité est devenu vanité
Je t'écris car les tristesses sont si nombreux et les joies si restreintes
Je t'écris parce que l'homme a désormais son égo pour maître
Je t'écris car le pouvoir domine l'intelligence
Je t'écris parce que la vérité est devenu ce qu'on en fait et non ce qu'elle est
Je t'écris car on parle mais on ne communique pas
Je t'écris parce qu'on se ressemble mais ne s'assemble pas
Je t'écris car la gloire est devenue  destination
Je t'écris parce ce que la bonté n'est plus
Je t'écris car le désespoir gagne nos coeurs
Je t'écris parce que l'inaction est devenu coutume
Je t'écris car la haine nous habite
Je t'écris parce que l'injustice n'est point condamné
 Je t'écris car l'amour n'est plus

Je t'écris parce que tout ça me semble irréel
Je t'écris car tout ça me semble illusoire
Je t'écris parce que tout ça ne me touche plus
Je t'écris car tout ça ne me révolte plus
Je t'écris parce que la cruauté me semble dorénavant normal.

Je t'écris parce que j'espère...


Que peut-être tu as une réponse.


Clo

mercredi 17 février 2016

He Will Change.




"Il va changer".Voilà la phrase qu'on se dit toutes quand on rencontre un mec qui nous dit qu'il n'a aucune envie d'être dans une relation amoureuse.

Un soir tu sors tu bois tequila sur tequila et lui aussi vos regards se croisent, il se dit qu'est ce qu'elle est bonne et toi tu te dis Oh nos enfants seraient magnifiques. Et voilà le début des problèmes. Forcément il veut te sauter et assurément tu ne vas pas dire non. La nuit est magnifique, le sexe fantastique. Tu te lèves le matin avec des papillons dans le ventre pensant à ce que tu pourrais lui préparer pour le petit déjeuner. Lui pense à sa gueule de bois et à comment il va pouvoir se barrer de là/ te foutre dehors. Il te fait un sourire figé toi tu lui souris avec toutes tes dents.

Tu pars dans les monologues du genre "j'ai adoré cette nuit et merci de m'avoir laissé dormir chez toi/d'être resté..que veux tu manger" lui marmonne un vague "oui c'était cool mais j'ai une longue journé". On est dimanche il sent déjà le piège se referme sur lui. Il parle de sa mère qui l'attend pour aller à la messe, il n'y a pas mis les pieds depuis 10ans mais hey toi tu ne sais pas tu es ému par un mec qui accompagne sa mamooune à l'église, tu le sens tu es déjà amoureuse.

Donc après une douche durant laquelle il va profiter pour te baiser encore une fois ah ouais quand même, il veut se débarrasser de toi mais un dernier tour ne peut pas faire de mal quand même si?. Te voilà revassant de vos prochaines matinées et de vos vacances en amoureux et du prochain saint Valentin.

Une fois séparés tu racontes à tes copines que ça y est c'est le bon tu penses. Lui raconte à ses potes que pour un coup d'un soir tu étais sacrément bonne. Tout est une question de perspective ma foi. Il a dit qu'il rappelerait donc tu surveilles ton téléphone mieux que les services secrets américains ou le KGB voir mieux qu'ingabo d'u Rwanda ( pour ceux qui connaissent)...une semaine plus tard toujours aucun signe de vie. Tu pars dans les "peut-être il a perdu mon numéro ou il est tombé malade le pauvre ou il a trop de boulot" Tout pour ne pas penser que peut-être ce pauvre garçon voulait juste s'amuser.

10 jours plus tard après lui avoir envoyé 3 sms, 3 whatsapp et 4 tweets tu te rends à l'évidence. Il ne veut pas de toi.

Sauf que et c'est là que ça se gâte, 2 semaines plus tard monsieur rentre du boulot se sent un peu seul et accessoirement en manque (yeah horny). Il t'envoie un message "hello comment va? Ça te dit une petite soirée?. Tu réponds plus vite que ton ombre, tu files t'épiler et te jeter dans le premier taxi excitee  et attendrie disant le pauvre il est timide il avait juste besoin de temps.

Donc vous remettez ça c'est super tu envisages l'avenir, il envisage sa fuite le lendemain.

3mois plus tard la même routine. Alors un jour tu en as marre et tu poses la fatidique question "what are we?". Il est blanc devient rouge, il est noir devient bleu...et te dis "écoutes on passe des bons moments mais je ne veux pas me caser ni maintenant ni dans les mois à venir" et tu penses te la jouer fine en faisant la meuf cool qui comprend mais lui dis "je suis sûre que tu changeras d'avis bientôt" il t'assure que non mais tu veux croire que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis...tu dis à tes copines que tu es sûr qu'avec le temps il va se rendre compte qu'il est fou de toi.


Bref laissez moi vous dire un truc pour avoir fait souvent cette connerie, bah ouais je ne fais jamais une erreur une seule fois ma petite dame je recommence souvent plus être bien sûre que je suis conne. Enfin soit, je veux vous dire non il ne changera pas. Le mec est un adulte s'il  dit que non c'est que c'est non, prends tes jambes à ton cou et cours. Ou sois prête à souffrir ou alors à aussi accepter les règles du jeu. Pas tout mec qu'on croise est destiné à être notre âme soeur. Nope vous êtes entre adultes un non est un non, un je suis un salaud veut dire je suis un salaud. Rien de plus ou de moins.

Alors non il ne changera pas pour toi surtout s'il en a aucune envie. Peu importe les efforts que tu vas y mettre.

On change seulement que si on l'a décidé  nous-même.



Scandaleusement
Clo


PS: À toute règle son exception mais ce serait une erreur de penser que cet exception c'est forcément toi;)

jeudi 4 février 2016

Quand un rappeur gâche ta soirée.



L'autre jour je rentre du boulot toute joyeuse, bien dans mes baskets gambadant et sapée comme jamais tu vois. J'arrive à la maison, je me déshabille oui déshabille sexy comme dans les films américains. Ouais je ne suis pas cheap quoi ne vas pas me confondre avec tes copines nigeriennes..Oh ça va c'est pour rire il n'y a pas que les nigeriennes.

Bref j'étais bien quoiii. C'est mon côté belge. Je me déshabille douche et voilà prête pour appeler bae. Oui il a choisi de vivre à des années lumière de moi, vas savoir ce qui ne roule pas bien dans sa tête. Avoues quand même je suis un ange descendu du ciel et le mec décide de me laisser vivre ici seule. Oh attends peut-être essayait-il de me fuir. Oh my god! La folie existe on est d'accord. Mais bon il faut laisser les gens faire leurs erreurs et apprendre de celles-ci.  Donc bon j'appelle l'amour de ma vie (eh oui hein c'est toujours l'amour de ma vie c'est qu'on ne rajeunit pas il ne faut pas trop faire la fière).

Soit donc je l'appelle et le mec prend le téléphone en mode énervé like "whaaaat? who is this" in Vin Diesel voice. Yeah bae est anglophone on a tous nos défauts.

- hey love it's me
- Oh chérie c'est toi
- Oui ça etait ta journée?
- Non j'en ai marre de ces rappeurs
- hein quoi?
- Kanye se fait doigter tu imagines
- quoi? Je ne comprend rien à ce que tu me racontes!
- je te dis kanye fucking yezus se fait doigter comme une pute!
- mais babe de quoi tu parles?
- je te dis que jamais tu me fais ça!
- mais te faire quoi?
- me doigter mais tu n'écoutes pas ou quoi?
- j'écoute mais franchement je ne pige rien
- c'est partout sur Twitter
- ok j'irai voir mais je ne vois pas pourquoi ça t'énerve autant!
- mais putain c'est quoi ces mecs d'aujourd'hui?
- calmes toi on s'en fout de qui doigte qui
- Non on ne s'en fout pas c'est dégueulasse
- ah oui? Et quand toi tu veux de l'anal c'est quoi?
- mais ce n'est pas pareil quand c'est une fille!
- huh tu veux dire que nous on était  prédestiné à se la prendre dans le cul?
- Non ce n'est pas ça mais tu vois...
- Non je ne vois rien et je te déteste sale connard de macho. Tu te crois dans quelle siècle?

Biiip.

Et j'ai raccroché. Trop furieuse d'avoir un mec aussi con. Je fulmine à l'intérieur en me disant il se prend pour qui ce petit morveux, on va voir qui fait le dur. Oui "silent mood on". Tu vois quand on se fâche nous les femmes on sait que le silence vous fait paniquer plus que les engueulades donc je n'allais pas lui faire ce plaisir.

Tu vois pas que je suis trop occupée à découvrir que je suis amoureuse d'un macho connard de première. Je ne pense plus clairement. Je vais plaquer ce con.

Je suis en boucle pendant une heure puis je me dis mais hey redescends une minute tu vas plaquer ton mec parce qu'il ne veut pas être doigté mais ce n'est pas comme si tu voulais le faire de toute façon. Oui mais ce con ne me respecte pas je vais lui apprendre la vie moi.

2h plus tard je réalisais que je partais en sucettes pour une histoire dite sur twitter qui n'a aucun rapport avec ma vie et que j'étais sur le point d'être à nouveau célibataire...Oh non les longues soirées à parler à ma télé...Les matinées sans les sms qui disent "Bonjour ma reine" oui il a côté british.

Alors j'ai dit fuck Kanye. Et j'ai rappelé bae.



Scandaleusement,
Clo


PS: ceci n'est que fiction ou pas;)
Et Kanye je sais que tu me lis, no hard feelings my nigga I love you.

mercredi 16 décembre 2015

Au fond il n'y a que l'Amour







Se sentir aimé et accepté sera pour toujours et à jamais le meilleur sentiment au monde. Bien sûr parfois le pouvoir et l'argent nous font penser qu'on a pas besoin d'amour. Le sex, l'alcool toutes ces choses qu'on pense pouvoir faire pour oublier qu'on est seul ou nous faire penser qu'on pas besoin d'aimer ou d'être aimé. Mais à la fin de la journée c'est le coeur qui remporte. Ce qu'on ressent une fois la tête sur l'oreille. Ce moment où on pense au déroulement de la journée. Du pourquoi du comment on a fait telle ou telle chose. Où on se passe en boucle nos erreurs, nos échecs, nos règles parfois avec de la chance nos victoires aussi petites soient - elles.

En ce moment là la plupart des personnes normalement constitués  (par exemple bon pour Jaques l'éventreur je ne pourrais jurer) gardent le sourire en pensant que ne serait ce qu'un personne dans ce monde pense à eux avec le sourire. Que ce soit son mec, sa femme, son enfant, ses parents, un ami...que quelqu'un est heureux juste parce que vous existez. Les pires moments dans la vie de quelqu'un je pense que c'est quand on est en manque de ce sentiment. Se sentir seule et abandonné voir incompris. Quand on se dit à quoi bon se lève le matin?

Le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui nous fait penser qu'aimer est une faiblesse, une erreur, que se soucier des autres fera notre perte. Et à un moment on se met à y croire sincèrement. On se dit qu'on a besoin de personne dans la vie. Ni d'aimer ou être aimé. La société nous félicite d'être d'un rock, fort, on emmerde le monde donc forcément on va bien. Sauf qu'on ne va pas vraiment bien. Et cette réalité un jour nous frappe. Trop tard on est seul déjà  seul. Notre coeur ne sait plus aimer, nos sentiments ne savent plus comment coexister avec cette personne qu'on devenu. Alors on lutte pour revenir à la vie, à  l'essentiel, à l'amour, au pardon sauf que souvent on ne peut plus. On déçoit, on est déçu. Et quand on déçoit souvent les autres perdent la foi en nous et plus ils perdent foi en nous plus on perd foi en nous même et en eux inévitablement. Un cercle vicieux commence à ne plus en finir.

Tout ça pour dire que ces derniers temps on a plus que jamais besoin d'amour, de confiance et de nous aider les uns les autres. Tendez la main ne comptez pas combien de fois vous l'avez déjà tendu pensez à combien de malheurs elle a peut-être déjà évités. Croyez dans le bon en chacun toujours et encore. Et essayez de donner le meilleur de vous - même, essayez de ne pas jugez durement ceux qui font des erreurs, au final personne ne connaît leur histoire, eux seuls savent pourquoi ils en sont là.

Aimez profondément, tombez amoureux, souriez à la vie, aidez les autres à se sentir et devenir meilleur, tirez le meilleur de ce qui vous est donné. Faites d'aujourd'hui le premier jour du reste de votre vie.




Sincèrement,
Clo



PS: je suis dans une phase pholisophique. Faites avec;). Ce message est sponsorisé par la communauté bouddhiste de Belgique avec l'accord du Tibet.

lundi 30 novembre 2015

Terrorisme ou Paranoïa?




Où que vous soyez vous avez dû entendre que suite aux attentats de Paris, Bruxelles a vécu dans la terreur pendant presque qu'une semaine. Il paraîtrait que c'est un nid à terroristes par ici.

Samedi dernier en arrivant à la gare du midi, je me suis retrouvée nez à nez avec des militaires armés jusqu'aux dents, point de métro guère de magasin ouvert...Les rues presque désertes. Et là dans ma tête tout le monde est devenu un éventuel suspect.

Après tout, si le gouvernement le dit c'est que ça doit être vrai. On est pas à l'abri. La blague étant que je travaille dans un quartier pas mal fréquenté par des arabes. Haaaa me voilà faisant démagogie et tout ça. Tous ces salons de thé qui me semblent désormais être des façades pour organisations terroristes. Ah voilà un mec à  barbe. Pourquoi il ne se rase pas? Peut-être rentre t-il de Syrie? Ou bien d'Irak?

Puis ce blond là qui marche les mains dans le poches? Il a l'air un peu suspect.. s'est - il converti? Il paraît que ce sont les pires. Ceux qui se convertissent à l'islam sont plus radicaux. Hein il regarde dans ma direction, putains Clo ne le regardes pas ne le regardes pas, accélères...ou dénonces le au policier le plus proche, donc celui à un mètre de toi...j'envisage cet option pendant une minute.

- Non calmes toi, ne deviens pas paranoïaque. Tu passes ici tous les jours quand même et rien n'est jamais arrivé
- ouais mais il y a un début à  tout hein. Je suis sûre les parisiens ne l'avaient pas vu venir non plus
- ils ne vont sans doute pas attaquer comme ça aussi vite avec ces militaires partout
- quoi tu veux dire que les militaires nous protègent des bombes? Regardes, ils ne m'ont même pas fouillée moi. Pourtant j'aurais pu avoir une bombe sur moi.
- mais tu n'en as pas donc c'est qu'ils ne sont pas si cons.
- mais j'aurais pu!!

Je continue d'avancer mais dans ma tête les conversations vont bon train. Déjà qu'en temps normal on est plusieurs dans  ma tête, là c'est carrément le marché du dimanche. J'arrive au boulot on me dit que mon collègue est malade. Mon collègue Redouan, qui est accessoirement arabe...malade mon oeil, je suis sûre qu'il est en train de préparer un attentat...Oh mon Dieu! Il faut que je rentre chez moi. En plus le Redouan il est à fond dans sa foi..putain dire que je le fréquente tous les jours et je n'ai jamais rien remarqué! Quelle conne vraiment!

Si j'avais été plus vigilente  j'aurais pu le dénoncer avant qu'il y ait tous ces morts.

Mais attendez je l'ai sur whatsapp.

- coucou, alors tu es malade?
- coucou. En fait pas vraiment...tu veux que je te dise un truc? (merde j'en étais sûr! Il va se confesser et je ne pourrais rien faire!)
- ouais dis moi
- je ne suis pas malade, j'avais juste peur de sortir de chez moi...tout le monde me regarde comme si à tout moment j'allais sortir une arme de ma poche ou me faire exploser. Et c'est vraiment désagréable.
- mais non voyons, personne ne pense ça. Tu te fais des idées! (mais bien sûr petite hypocrite)


Et là la réalité te frappe en pleine gueule. Oui on a peur oui il y a des islamistes radicaux qui partent en couille. Mais la vérité est que la majorité des musulmans sont victimes comme toi et moi. Voir plus parce que non seulement ils ne sont guère immunisé contre les bombes mais aussi parce que parce qu'on les présume coupable...La présomption d'innocence n'est plus.

Conclusion, musulman n'est pas synonyme de terroriste pas plus que catholique/juif/protestant/etc n'est  synonyme de victime ou innocent. Le radicalisme est dangereux peu importe les personnes concernées ou la religion ou la secte. Parce qu'au final ces personnes sont plus proches d'être une secte que des messagers de Dieu ou Allah ou Jéhovah...whatever you call it. Je ne suis pas très croyante mais j'ose espérer que s'il existe un être supérieur, ce n'est pas ça qu'il voudrait pour l'humanité.


Scandaleusement,
Clo


PS: ceci étant juste une fiction pour illustrer, toute ressemblance avec des personnes existantes n'est que fictif:)


vendredi 27 novembre 2015

It's Not Just Twitter!



Ces derniers temps je vois les gens postent pas mal de stupidités et d'idées conçues pour ensuite sortir l'excuse que "c'est juste twitter". Ce qui excuserait le fait d'être ignorant, agressif et mal élevé.

Alors de un ce n'est pas juste twitter. C'est le reflet de votre personnalité. Et de deux, On est d'accord que tout ce qu'on poste sur réseaux sociaux n'est pas toujours criant de vérité et que oui ce n'est pas nécessairement notre vraie vie, mais pour autant ça reste le reflet de qui on est profondément. De notre conscience.

Les narcissiques parleront d'eux à longueur de temps, les wannabe model poseront a longueur de temps, les limités d'esprit jugeront...etc.

Donc on aura bon crier que ce n'est que juste Twitter, il y a toujours une part de nous qu'on y expose et autant réfléchir à deux fois à l'image qu'on projette. Oui vous allez me dire qu'on s'en fout, que tout le monde fait ce qu'il veut. En théorie c'est vrai vous pouvez être aussi con, aussi égocentrique que vous voulez mais n'oublions pas qu'internet c'est l'avenir pour ne pas dire c'est le présent. Tout ce que vous y faites, vous y dites laissera une trace dans votre histoire (oui mes conneries aussi, je sais. Thank you very much), vous poursuivra toute votre vie. Ce qui veut dire que nos enfants un jour sauront ce qu'on a dit/fait, puis hey il y a une limite à l'idiotie même dans le monde virtuel.

De mon point de vue on peut rire de tout c'est vrai mais d'un autre côté on devrait être assez intelligent pour faire le tri et savoir quand nous arrêter. Faire des blagues en privé avec tes potes en vous disant "toi je veux te violer tu vas voir" ça passe parce que c'est entre vous. Venir dire au monde qu'on peut rire du viol est une autre histoire. Je prend ce sujet en exemple car il a fait débat sur ma timeline il y a quelques jours.

J'ai peur pour notre génération car on ne connaît plus de limites...on ne sait plus quand prendre position pour nos vraies convictions. On vit pour provoquer les autres, chercher des battles même quand le sujet ne s'y prête pas.


À trop vouloir se faire remarquer, on vit dans la provocation en permanence. On veut tellement montrer qu'on différent ou qu'on est insensible qu'on en oublie l'essentiel...notre conscience.

On est une génération sans conscience. Soit disant on ne craint rien mais je commence au contraire à penser qu'on a peur de tout. on est ignorant et du coup on passe notre temps à gueuler sans rien dire. Et si on a pas de conscience que nous reste - il? Quel exemple on donnera à la prochaine génération?

Ceci est d'autant plus inquiétant pour la jeunesse africaine car nos pays sont en voie de développement. Ce qui veut dire qu'à priori on est censé améliorer les choses, faire avancer notre société mais comment faire ça si nous - même on ne se respecte pas? Oui on devrait rire, rire beaucoup même, je suis pour à 200% mais rire de tout et être stupide, pas même combat.

Conclusion, soit vous pouvez utiliser les réseaux sociaux en occurrence twitter pour apprendre des autres, et à l'occasion rire comme si demain n'existait pas ou vous pouvez choisir d'en faire une guerre permanente et vous retrancher dans votre ignorance. À vous de voir.




Scandaleusement,
Clo



PS: oui je sais que je suis la première stupide, merci beaucoup:)

lundi 12 octobre 2015

Femme du Monde.




Je suis une femme moderne. Je manie l'art du savoir vivre avec élégance. Je suis plutôt polie et je souris machinalement, ce sourire dont je n'ai plus conscience tant il est mécanique. Je vais bien? Bien sûr je vais bien, comment ne pas aller bien? Pourquoi j'irai mal? Ne-vis je pas le rêve occidental? Métro boulot dodo. Ne-suis je pas assez stressée pour en oublier de manger? N'ouvres-je pas mon courrier avec la peur au ventre tous les jours? Bien sûr je suis heureuse.

Je manie quelques langues étrangères à mes ancêtres. Il paraît que c'est la base de la communication de nos jours. Je communique. Mais communiques-je? Je parle de mes problèmes avec des parfaits inconnus, je livre ma vie. La vie en apparence. C'est ce qui compte, ce qu'ils voient quand ils te regardent, ce qu'ils pensent quand ils te lisent. L'obsession d'être ordinairement exceptionnelle, de rentrer dans la case tout en étant convaincue d'être en dehors.

En même temps ne suis-je pas spéciale? Unique dans mon genre. Qui se soucie que tous les matins je lutte avec l'envie de dire "à quoi bon la vie? Quel est le but de tout ça?". Ne suis-je pas spéciale? Je suis une africaine en Europe, je suis intégrée. Oui intégrée on dit. On peut aussi appeler "perdre une partie de son âme chaque jour" mais ce serait moins joli, moins glorifiant. Je me rappelle d'où je viens mais je ne sais pas vraiment où je vais. Je suis le mouvement. Je suis une femme libre je tiens tête aux hommes et ne me laissent pas dicter ma conduite. But wait...ça c'est aussi un standard. Suis-je libre? Bien sûr car j'ai le choix. Le choix de quoi au juste?

Je suis éduquée. Je discute culture, art, musique livres sans trop de mal. Je m'intéresse bien sûr à la politique. Je suis une femme du monde. Je lis les journaux.  Je suis bonne en cuisine et dans la chambre. Ou pas? Je jongle entre maîtresse, maman, et amie. À tout vouloir, j'ai peur de ne rien maîtriser. Mais je garde le cap quitte à en perdre la raison.

Je suis un fantasme pour beaucoup et en même temps leur pire cauchemar. Souvent je suis l'accélérateur mais je deviens vite le frein.

Je carbure à l'adrénaline, je ne suis que contradictions, je suis prisonnière de mon époque. Je suis une femme moderne.



Clo

lundi 5 octobre 2015

Rwanda Day ou une autre idée du gaspillage.




Pour commencer je tiens à dire que j'aime mon pays, je suis fière de ma culture et tout ça. (HE son excellence si  vous me lisez).

Cela étant dit, aussi fière que je sois d'être rwandaise, parfois je ne comprend pas mon peuple et ses motivations. Le fait qu'on soit fiers et chauvins ne devrait pas nous rendre aveugle sur certaines choses.

Depuis quelques années, il y a des "Rwanda day", comprenez une journée où la diaspora rwandaise se rencontrer avec la présence de quelques dignitaires rwandais pour parler de notre magnifique pays, des projets, de la culture de la jeunesse et bla bla bla. Ok c'est vite résumé mais je pense que c'est un peu ça.

Ce qui au départ est une idée pas trop mauvaise, vous l'avouerez. C'est très bien de se rencontrer et se rappeler d'où on vient puis de s'entendre encouragé de rentrer chez nous. Enfin pas moi, parce que bon à Kigali il n'y pas de bons sushis.

Bref une bonne idée mais qui en mon sens je trouve mal exploitée. Dans un pays où il y a encore des gens qui meurent parce qu'ils n'ont pas de mutuelle ou de bons médecins, ou certains vivent avec moins de 50000frw par mois, où l'eau est  rare...où l'électricité n'est pas garanti tous les jours, que le coût d'une bonne éducation reste astronomique, ou les bons profs se font rare...etc, je me dis qu'on a d'autres priorités que la fiesta. Parce qu'au final disons les choses comme elles sont, c'est juste une fête...l'argent utilisé lors de ses événements pour impressionner la diaspora ou nos amis blancs pourrait clairement servir d'autres causes, bien moins glamour certain mais plus urgentes et plus utiles.

Je sais très bien que c'est facile à dire et que je n'y connais rien en politique mais réfléchissez une minute...faites le calcul pour estimer plus ou moins le coût de tout ça, les trajets, l'accueil, la bouffe...sans penser aux déplacements du président, ministres, ambassadeurs, etc...

Puis hey c'est quoi ce délire de devoir s'inscrire pour participer? Imaginez que moi le samedi matin je décide de prendre ma voiture et conduire jusque là bas pour participer...c'est non. Oui une question d'organisation paraît-il! D'organisation comment ça? Et d'ailleurs si on aime autant notre pays pourquoi ne pas prendre l'initiative de payer nous même nos déplacements et nos dépenses sur place? Pensez au pauvre paysan qui paie ses impôts difficilement tous les mois pour que nous qui avons choisi de vivre et travailler à l'étranger les dépensiez tranquillement. Alors que justement nous ces impôts on en paie pas dans notre pays! Pourtant on est fiers d'être rwandais mais si! Sûrement ne nous demandez pas de rentrer ou de payer notre part. Oui une fois tous les X temps on rentrera prendre des photos pour notre instagram mais ça s'arrête là. Peut-être ne suis-je pas objective sur le sujet car n'ayant jamais participé à l'une de ses journées. Mais franchement j'ai du mal à voir le but et l'utilité de tout ça? Vous connaissez vous des gens qui se sont dit "tiens je vais rentrer dans mon pays, vous m'avez convaincu" après y avoir participé? Si oui il faut qu'on cause.

Conclusion, je pense qu'on devrait sérieusement à tous considérer ce qu'on définit comme étant "aimer notre pays" et à trouver des moyens de promouvoir notre culture ou nos valeurs, whatever you call it...moins coûteux. Moins de poudre aux yeux pour plus de profondeur.

Scandaleusement,
Clo



Ps: svp ne m'enlevez pas mon passeport, nivugiraga;)