vendredi 25 novembre 2016

I'm better Now

At 15, life is supposed to be beautiful but it wasn’t for me.
My mum was absent for reasons beyond her control, and my father did his best to be around as much he could.
I am the eldest in my family, I must be dignified. I have to stand tall. I smile, I greet but inside I'm empty. I long for love and seek attention.
To some of you are who are reading this, thank you for having loved me – loving me deeply.

Surrounded but yet alone when this young man, 19, got interested in me – I’m just a teenager ashamed of my body, I felt new.  ‘finally, life smiles at me’ I told myself.
He makes me feel alive, almost beautiful. He spends hours playing cards games with me, telling me stories of his past and his life at the boarding school, I am fascinated. He is handsome and considerate.
When proposed me to watch a film, I become excited, I accepted despite my father’s restrictions, and my brain that tells me ‘you are only 15, he is 19, you don’t have life experience” as I  looked forward always  to spend time with him.  I see him as a caring a big brother – whom I crushing on. In the middle of the film he took me in his arms, I let myself go, after all, what did I know? Little affection felt nice.

Everything was fine until he started kissing me. At first, it was not bad although strange when he started touching my breasts I said “no”. I resisted, I Begged him to stop but refused. I felt paralysed as he continued to touch me everywhere, I would not say ‘caressing’ because caressing in my head means something nice.  With his hand in my pants, touching my privacy parts, I felt desperate, I closed my eyes not knowing what to do.
“Everything is going to be okay” – he whispered, as he fingered me.  My tears run down my face but his is above me, penetrating, and sweating. Until now this image is blurred in my head, maybe because I tried so much to get rid of it. The image is gone now but the sensations are here – the fear, the pain, the anger, the shame ...

After he finishing his business, he asked me to leave, I put back my clothes as quick as possible, I left without looking back. Once at home, I took a shower and I went to bed. As it was in holiday no-one was concerned about me being In the room.  I cried for hours. I did not mention anything to anyone because of I feared to be blamed or not believed.
For weeks, I cry in my bed, I avoided going out too much in the street, my family was happy – what wise and obedient girl, I have become, they thought.  But simply I am afraid to cross him.

One day my parents tell me that we are leaving Rwanda not especially for a better life but personally, it was a miracle.  I was relieved.
I hoped that I would no longer be scared every time a guy approach me, I would no longer have to fear him. Except that, nothing changed ... I changed a country but I had an impression of seeing him everywhere, I had nightmares, I felt alone.

I closed myself off emotionally. I have always been shy but since then it worsened, I couldn’t look at the others in my eyes – I was ashamed.
I had that kind of a shame that hardly leave you –  or never. As if it is one’s fault. As if I had provoked what happened.

At school, in Belgium other girls talked about their boyfriends – me, tetanized. Yes, I smiled at the boys, I even let them approach me but as soon as it is too close, fear took over, as ever.

But I met a timid, handsome man – an artist with a tender heart , I was 19 and  he was 20.  He tamed me despite my resistance, he made me confident, and he gained my trust.   a few months later,  finally, I was able to put the words on what had happened, it was a RAPE.
He listened to me carefully and attentively,  consoled me, became my best friend. He is the father of my son, even if we are no longer together – he  saved me.

Today, I sincerely  think that  I’m  myself, again – with my qualities and flaws, my strengths and my weaknesses.
I did not write all of this to tell you simply that  I'm fine. I especially wrote this for all young teenagers who are living the same situation;  Impose yourself even if you feel alone some people do not deserve your love.

Learn to say ‘no’ – it is what I  did but couldn’t impose myself. And, if all of this has happened to you, know that it is not the end of the world:  you are stronger than your experience, do not be disgusted in men because personally one of them has made me a new woman,  and more confident.

One day, you will wake up, you will feel again the flame that used to  animate you.

mercredi 23 novembre 2016

Plus Forte.

J'ai 15 ans, la vie est supposée être belle mais elle ne l'est guère. Ma
Mère est absente pour des raisons indépendantes de sa volonté, mon père fait ce qu'il peut.

Je suis l'aînée de ma famille. Je me dois d'être digne. Je dois garder la tête haute. Je souris, je salue mais à l'intérieur, je suis vide. Je crie famine, famine d'amour et d'attention.

Certains d'entre vous sont sûrement en train de lire ceci, Mercii de m'avoir aimée/m'aimer si profondément.

Entourée mais pourtant seule alors quand ce jeune homme s'intéresse à moi du haut de ses 19ans, alors que je ne suis qu'une adolescente au physique ingrate je me sens revivre. Je me dis que la vie me sourit enfin. Il me fait sentir heureuse vivante, presque belle. Il passe des heures à jouer avec moi aux cartes, à me raconter des histoires de son passé et de sa vie à l'internat, je suis fascinée il est si beau et prévenant. 

Naturellement quand un jour il me propose d'aller regarder un film j'y vais malgré les restrictions de mon père, malgré mon bon sens qui me dit que je n'ai seulement que 15 ans et que lui en a 19 et qu'on ne vit pas les mêmes choses. Je le vois comme un grand frère bienveillant sur lequel je craque. Au milieu du film il me prend dans ses bras, je me laisse faire après tout qu'est ce que j'y connais? C'est agréable un peu d'affection.

Tout allait bien jusqu'au moment où il m'a embrassé au début ce n'était pas si mal même si étrange mais quand il a commencé à me toucher les seins j'ai dit non, j'ai résisté, je l'ai supplié d'arrêter. Mais rien ne fut. Je me sentais paralysée. Il a continué à me toucher partout je ne dirais pas caresser car caresser dans ma tête est quelque chose d'agréable. Je continuais à lui demander d'arrêter mais rien. Et d'un coup sa main était dans ma culotte, touchant mon intimité, j'ai fermé les yeux ne sachant pas quoi faire parce que je réalisais ce qui allais m'arriver malgré mon innocence.

Il me doigte, les larmes coulent sur mon visage mais il me murmure que tout va bien se passe. Je le vois au dessus de moi, mon pénétrant, suant. Jusqu'à maintenant cet image est floue dans ma tête, peut-être parce que j'ai essayé de m'en débarrasser. L'image est parti mais les sensations sont là, la peur, la douleur, la colère, la honte...


Après qu'il ait fini ses affaires, il me dit que je peux partir, je remets mes affaires et je m'en vais. Une fois chez moi, je prends une douche et je vais au lit. Comme c'était les vacances ne se souciait vraiment de ce que je pouvais bien faire dans la chambre, je pleure pendant des heures. Je ne dis rien à personne parce que je sais qu'on va soit me blâmer soit ne pas me croire. Durant des semaines, je pleure dans mon lit, j'évite de trop sortir dans la rue, ma famille pense que je suis devenue enfin sage et obéissante mais j'ai juste surtout une peur bleue de le croiser.

Je l'évite autant que possible. Je ne dis rien à personne et par miracle un jour mes parents m'annoncent qu'on quitte le Rwanda pas spécialement pour une meilleure vie mais personnellement je suis soulagée. Je me dis que je n'aurais plus a sursauter dès qu'un mec m'approche que je n'aurais plus a le craindre. Sauf que rien ne change...j'ai changé de pays mais j'ai l'impression de le voir toujours partout, je fais des cauchemars, je me sens seule.

Je me renferme sur moi, j'ai toujours été une timide mais depuis là c'est pire, je ne peux me résoudre à regarder les autres dans les yeux...j'ai honte.


Ce sentiment de honte qui ne te quitte pas. Jamais. Comme si au fond c'était ta faute. Comme si tu avais provoqué ce qui t'est arrivé. J'arrive en Belgique, À l'école les autres filles parlent de petits copains.   moi je suis tétanisée. Oui je souris aux garçons, je les laisse même m'approcher mais dès que trop proche, la peur reprend le dessus.

Mais un jour, je rencontre ce beau brun, lui même timide, j'ai 19 ans, il en a 20, c'est un artiste au coeur tendre, il m'apprivoise malgré ma résistance, il me met en confiance, et après quelques mois je finis par le croire. Et je lui raconte tout, et enfin je mets les mots sur ce qui est arrivé, c'était un VIOL. Il m'écoute, me console, devient mon meilleur ami.  Il est le père de mon fils, même si on est plus ensemble, il a été celui qui m'a sauvé. 


Aujourd'hui, je pensé sincèrement être enfin moi-même, avec mes qualités et défauts bien sur, mes forces et mes faiblesses mais je n'ai pas écrit tout ça tout pour ça. Je vais bien. Mais j'ai surtout écrit ceci pour toutes les jeunes adolescentes qui vivent cette situation où éviter à certaines de la vivre, imposez vous, même si vous vous sentez seule certaines personnes ne méritent pas votre amour.

Apprenez à dire non. Ce que j'ai fait mais pas su imposer. Et si tout ceci vous est déjà arrivé, sachez que ce n'est pas la fin du monde, vous êtes plus forte que ça et ne soyez pas dégoûtée de tout homme parce que personnellement l'un d'eux a fait de moi une femme nouvelle, plus confiante. 

Un jour, vous allez vous réveiller ou vous ressentirez à nouveau cette flamme qui vous anime.



Sincèrement,
Clo